Je sourie à voir que ce blog existe encore. Je n'ai jamais pu me résoudre à le supprimer. C'est un petit bout de mon histoire, de ma vie passée mais aussi de mon présent et de mon avenir.

Les faits, les personnes que j'ai croisé ont toutes fait la personne que je suis à présent.

Je me rends compte en relisant un certain nombre de messages, que je ne suis pas passé loin de la dépression à de nombreuses reprises. Pour des raisons divers et variées... En fait, je crois qu'une chose devient de plus en plus évidente pour moi :

Je ne m'aime pas.

Il y a des choses que j'aime en moi quand même hein, mais peu. Mais si peu, en fait.

SI je ne m'aime pas, comment puis je aimer les autres à la hauteur de ce qu'ils méritent ? Je me rends compte depuis quelques semaines que je suis infecte avec mon Homme. Il est pourtant adorable, attentionné, présent.... Je dois avouer que je n'ai pas grand chose à lui reprocher, mais c'est plus fort que moi, je me sens agressée alors je réagis comme le chat qui crache et dont les poils se hérissent.

Le souci, ce n'est pas lui. C'est moi. Quand je me regarde dans un miroir, je m'arrête sur mon visage. Je ne descend presque jamais plus bas. J'aime mes yeux, mon nez, ma bouche, mes cheveux (quand ils sont colorés hein, parce que les cheveux blancs et moi ne sommes pas copains !)... le menton marque la limite. Il a en petite tendance à se doubler ces derniers mois.

Si malgré mes appréhensions, je descends quand même mes yeux plus bas, je vois mes épaules trop rondes, mes bras dont le gras frotte contre celui du dessous des bras... Mes seins (alourdis encore depuis ma dernière grossesse), tombent inéluctablement -merci la gravité- mon estomac qui ressort, formant une première bouée, une protubérance sous mes seins. Ma taille qui ne ressemble plus à rien est cette bouée flasque qui me sert de ventre. Flasque. Il n'y a pas de mot plus joli pour dénoncé ce qui ne l'est pas. Tombant et zébré de vergetures. Ce ventre à porté 4 enfants en 12 ans, mais cette graisse qui l'entoure n'en ai pas la résultante.

Si je me tourne un peu, je constate 2 bourrelets de graisse sous mes omoplates, juste en dessous de la ligne du soutien-gorge. Formidable ! La graisse est partout. Disgracieuse au possible. Mes fesses n'ont jamais été fermes d'aussi loin que je puisse remonter dans mes souvenirs, elles tombent, elles bloblottent comme dirait Bridget. Mes jambes... est ce vraiment bien utile de les regarder ? Elles me tiennent debout, je m'en estime déjà heureuse... mais pour combien de temps ?

Non, décidément, Je n'aime pas mon corps, je ne m'aime pas.

Je sais très bien que mes hanches ont porté 4 enfants, que l'on ne peut pas être et avoir été... moi je suis simplement pire que ce que j'ai jamais été. C'est mon ressenti. Il n'est pas tendre, c'est un fait. Juste ma réalité et mon quotidien.

Et pourtant, j'ai touché l'amour de mon moi, du bout du doigt. Un jour, il n'y a pas si longtemps. Et j'ai l'impression que c'est à des années lumières de ce que je ressens actuellement, de ce que je vis de moi au quotidien.

Non seulement je n'aime pas ce corps, mais je me sens vieille. Laide. Enlaidie plus exactement. Chaque mouvement m'est pénible, j'ai peu de motivation à bouger. Quand je reste dans la même position quelques minutes, mes articulations n'apprécient pas. Mon dos supporte difficilement de longues stations debout. Même assise dans la canapé, la détente est si importante que la reprise de mouvements est douloureuse. J'ai retrouvé du souffle en arrêtant de fumer il y a plus de 2 ans... souffle que je recommence à perdre à devoir supporter ce corps trop lourd.

Il y a 7 ans, mon corps a réagit seul (ou presque) suite au départ du père de mes ainés. J'avais perdu 45 kg. Je me sentais bien. Dans mon corps bien sur, mais surtout dans ma tête.

Je ne m'aime pas...

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